Même les mafieux savent se poser tranquillement dans une taverne. Bizarrement celle-ci est lugubre, les lumières sont tamisées, on se croirait au bordel. Un peu comme tous les bars ma fréquentés en fait. Pas de quoi en faire tout un plat. Ca faisait longtemps que je n’étais pas venu dans les mers de West Blue. Qu’est-ce qui m’amène ici ? Les affaires dirons-nous. Véritablement il me fallait un certain minerai qui se trouve facilement dans cette région du globe. N’est-ce pas là mon principal souci en tant que forgeron que de trouver les matériaux essentiels à faire tourner mon commerce ? La logique la voudrait bien. Mais quand votre passif n’est autre que celui d’un ancien Pirate aujourd’hui reconverti en Mafioso. Venir boire un verre sans faire d’étrange rencontre n’est plus chose aisée. N’est-ce pas collège ?

Il est là me fixant droit dans les yeux. Au du moins dans le seul qui me reste. Mais celui qui vient de poser son verre en face de moi, je le connais. Depuis belles lurettes maintenant. C’est Daisuke (cf Topic Pnj ). Mon vieil ami. La pénombre est telle que je distingue à peine son sourire. Moi je reste impassible. Mon récipient est lui plein. Du rhum. Je le secoue légèrement avant d’en avaler une gorgé. Il n’est pas de très bonne qualité, mais vu le prix je suppose que l’on ne va pas se plaindre. L’ambiance reste silencieuse. C’est assez étrange pour ce genre d’endroit qui est généralement assez bruyant. Apprécions donc la chose. J’en profite dès lors pour écouter attentivement mon compagnon.

Il revient de mission si on peut dire les choses ainsi. Emporté par les rumeurs et les « on dit » du coin il a voulu se rendre sur Las Camp. Pourquoi ? Pour prendre la température des choses qui se passent là-bas. Ni plus, ni moins. Il me fait entendre qu’il a rencontré deux ou trois sous-fifres. La bataille entre les deux familles présentes sur l’île reste très modérée selon lui. Les conflits y sont rares. C’est dommage. Si les deux familles pouvaient s’entretuer, les dessins des Bonannos en seront que meilleur. Mais leurs bisness sont pour l’instant bien lointain pour nous. Nous sommes sur East Blue et tout nous sourit alors ne soyons pas trop gourmand. Pour l’instant on recherche juste à rester informé sur l’état des grandes pointures.

Mais notre conversation est interrompu ou du moins dérangée pour on ne sait quel ivrogne du coin. Il braille à gorge déployé comme si sa vie en dépend. Je n’aime pas ce genre de dérangement. Surtout que ces propos nous agresse directement nous « Mafieux ». Il critique la Mafia de Las Camp ainsi comme si de rien n’était et que sa grosse masse de graisse qui lui sert de corps est à l’abri de tout. J’ai besoin de me défouler de toute façon, qu’importe qui tu es gros tas on ne menace pas la Mafia impunément. D’un air assuré je me lève de ma chaise et me présente devant lui.

Inconnu ▬ Qu'est-ce tu me veux le morveux ?

Il me balance ça de façon désinvolte comme si je n’étais qu’un simple moustique venant troubler son maigre espace vital. Sa carrure se pose alors devant moi. Bizarrement je souris. Revolver dégainé, un coup de feu se fait entendre. Ma balle vient de lui briser le fémur droit. Comme l’immondice qu’il est, il s’écroule m’offrant l’opportunité de lui offrir le coup de grâce. Une chance que je ne laisse pas échappée. Mon poing vient s’écraser dans sa sale gueule l’envoyant bouler un peu plus loin. Armée de mon arme de poing à la main droite encore fumant je me rapproche de la carcasse du gros tas. Il semble légèrement sonné mais complètement conscient. Mon pied droit vient surmonter son torse comme si j’étais en train d’écraser une mouche au sol.

Silvano ▬ Vises à ne plus manquer de respect à la Mafia dorénavant. Le prochain risque de ne pas être aussi indulgent.

Je pense que le message est passé. Tout le monde a vu mais personne n’a osé bouger. Pour ma part je retourne déguster mon Rhum. Daisuke n’a pas fini son histoire.