La vie n’est qu’une grande route goudronnée parsemée de bifurcation et la mort, l’endroit où le goudron n’est plus.  Vous pensez que je suis fou ? Comparer la vie a une route. La mort au goudron. Je sais ce que vous vous dîtes, que ce gars est complétement taré. Je ne vous répondrais pas car moi-même, je ne sais pas qui je suis vraiment. J’ai perdu la mémoire, complétement, et pourtant j’étais un marine maintenant. Sergent-Chef même, avec l’uniforme, la force physique et les armes qui vont avec. Je me suis réveillé dans un hôpital du gouvernement et j’avais rencontré cette fille ou plutôt cette folle. Je n’ai aucun souvenir de ce que j’ai fait hier, ni avant-hier. Putain, qu’est-ce qui m’arrive bordel ? Je suis bon pour la camisole, c’est sûr. Un gars comme moi ce n’était pas une perte pour le gouvernement mondial. Des marines banales comme moi y’en avait à revendre. Bref, c’est comme ça que je me suis retrouvé ici, dans ce trou à rat. Il faut dire que ma mémoire défectueuse ne m’a pas aidée. Je ne me souviens de rien du tout, mise à part mon nom et mon prénom. Je sais de quelle île je viens, mais je ne sais pas comment je suis arrivé dans cette ville. Loguetown … Encore une ville de bourgeois plein de fric. On y croisait toute sorte de monde et j’avais entendu qu’il y avait pas mal de pirates primés qui trainaient dans le coin. C’était la dernière étape avant Grand Line, normal que les pirates fassent mumuse ici et se prennent pour les rois du monde. Tss, ces hommes. J’en ai ras le bol d’entendre leurs noms. Faut l’avouer, il y a pirate et pirate. Les doigts de la main ne se ressemblent pas quand il s’agit de piraterie. Bon je qu’est-ce que je racontais avant de partir dans le délire pirate ? Aucune idée. Ce que je sais c’est que je suis assis dans cette taverne depuis bientôt plus de deux heures à regarder mon verre de Rhum se vider petit à petit. Je ne sais pas ce que je foutais là. Je ne sais pas pourquoi je suis venu ici. Je suis perdu de toute façon et même un Log Pose ne peut m’aider à retrouver la longue route goudronnée de ma vie. Bref je suis assis là à m’apitoyer sur mon sort depuis plusieurs heures et maintenant. Y’a du beau monde ce soir, mais je préfère rester seul. J’ai besoin de me changer les idées, de mettre les choses aux clairs. Je sais même plus ce que je suis. Je suis peut-être qu’une merde après tout. Ce costume je l’ai peut-être volé, ces galons je ne les ait peut-être même pas mérités.

Putain et l’autre qui fait trop de bruit. De qui je parle ? Du gros porc derrière moi. Il fait que boire depuis que je suis arrivé et là il cri pour rien avec une gonzesse sur les genoux. J’avais envie de lui dire de fermer sa putain de grande gueule, mais ça serait mal vu de la part d’un sergent-chef. Surtout dans cette ville de bourgeois. Et puis merde. « FERME LA PUTAIN DE GROS PORC ! » Comment ça fait trop de bien. Je suis vraiment libéré après ce cri. J’ai attendu assez longtemps pour qu’il se la ferme, rien à foutre de ma réputation. Je ne sais pas ce que j’ai fait pendant un an de ma vie, rien à faire de ce que les gens pensent de moi maintenant. J’ai peut-être tué des gens. Minato le tueur en série … Ça me va bien non ? Puis non. Si j’étais un tueur en série je me serais pas réveillé dans un hôpital de la marine avec cet uniforme sur les épaules. Et puis qu’est-ce qui t’arrives toi aussi saleté de barman ? Tu me regardes comme si t’avais jamais vu un marine crier. T’as pas l’air intelligent en plus avec ta tête de poisson chat. Oui, poisson chat. J’avais que ça en tête et c’est vrai, vu que c’est un homme poisson et qu’il a une tête de chat, la vanne était facile à sortir. Et puis merde casse toi. Tiens prend ton argent je me barre moi. Ouais je suis sur les nerfs en ce moment, mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Il ne me reste plus que ça. J’ai perdu la mémoire, faut pas que je perde mes couilles. Puis je sais même pas comment ça se fait que je parle comme ça. Ça doit être ma perte de mémoire. Y’a des manières bizarre qui sont apparus, enfin bref on s’en tape. Je suis bien content d’être sortit de ce bistrot de merde. Puis son Rhum il était trop cher pour être aussi dégelasse. « Attend toi, c’est moi que tu traites de gros porc ?! »Et merde. Devinez c’est qui qu’est derrière moi. Non, c’est pas François Hollande sur un scooter, mais presque. Oui, c’est le gros porc de tout à l’heure. Putain, qu’est-ce que tu veux encore le sumo ? On est pas sur l’île des obèses. « Euu .. Non non non ! Je n’aurais pas du tout osé l’ami, tu m’excuses hein ? » Oui bon, c’était pas ce que je pensais sur le moment. Je suis un peu faux-cul sur les bordes et alors ? Désolé mais les gros tas de merdes dans son genre non merci. Non mais sérieusement … Comment on peut être aussi gros ? Il a mangé une île à lui tout seul c’est pas possible autrement. Puis je suis pas du genre courageux. Je suis pas de ceux qui fonce contre l’adversité … J’ai la flemme, laissez-moi.